En France, les plus-values en cryptomonnaies sont généralement soumises à la flat tax de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux). Si vous réalisez moins de 305 € de gains par an, vous êtes exonéré. N’oubliez pas également de déclarer vos comptes étrangers si vous utilisez des plateformes situées hors de France. Une bonne gestion fiscale vous évitera bien des tracas !

Le cadre légal des cryptomonnaies en France

En France, les cryptomonnaies ne sont pas considérées comme des devises classiques, mais comme des actifs numériques. Cela signifie qu’elles ont un statut légal spécifique qui encadre leur possession, leur échange et leur taxation. Ce cadre permet de réguler les investissements tout en protégeant les utilisateurs. Si vous achetez du Bitcoin ou de l’Ethereum, ces actifs seront soumis à une fiscalité particulière lors de la cession.

Le rôle de l’AMF et des PSAN

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) est chargée de superviser les activités liées aux cryptomonnaies pour éviter les abus et garantir la sécurité des investisseurs. Elle s’appuie sur les PSAN (Prestataires de Services sur Actifs Numériques), qui doivent être enregistrés auprès de l’AMF pour exercer légalement en France. Utiliser un PSAN enregistré vous protège des arnaques et des plateformes non conformes.

Investisseur particulier ou trader professionnel : quelle différence ?

  • Investisseur particulier : Si vous achetez et revendez des cryptos occasionnellement pour compléter vos revenus, vous êtes considéré comme un particulier. Vos gains seront soumis à la flat tax de 30 % (ou au barème progressif dans certains cas).
  • Trader professionnel : Si vos opérations sont fréquentes et considérées comme votre principale source de revenu, vous basculerez dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Cela implique une fiscalité différente et des obligations comptables.

Comment les plus-values en cryptomonnaies sont-elles imposées ?

1. Le régime de la flat tax (Prélèvement Forfaitaire Unique – PFU)

En France, les plus-values réalisées lors de la vente de cryptomonnaies sont généralement soumises au PFU de 30 %. Ce taux regroupe :

  • 12,8 % d’impôt sur le revenu
  • 17,2 % de prélèvements sociaux

Si vos cessions annuelles (ventes de cryptos) ne dépassent pas 305 €, vous êtes totalement exonéré d’impôt. Si vous vendez pour 1 000 € de Bitcoin avec une plus-value de 200 €, cette plus-value sera taxée à 30 %, sauf si vous êtes en dessous du seuil d’exonération.

2. Distinction selon l’activité : particulier vs professionnel

  • Investissement occasionnel (particulier) : Si vous achetez et revendez des cryptos de manière occasionnelle, le PFU de 30 % s’applique.
  • Activité professionnelle : Si vos transactions sont fréquentes et considérées comme une activité principale, vous serez imposé dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec des obligations comptables supplémentaires.

3. Opération imposable

Si vous vendez des cryptos pour récupérer de la monnaie fiat (euros, dollars), la plus-value réalisée est imposable.


Obligations déclaratives

1. Déclaration des plus-values réalisées

Si vous vendez des cryptos et réalisez un bénéfice, vous devez déclarer vos plus-values lors de votre déclaration annuelle de revenus. La flat tax de 30 % s’appliquera, sauf si vous êtes en dessous du seuil d’exonération de 305 € de cessions annuelles.

Gardez une trace précise de chaque transaction pour calculer la différence entre le prix d’achat et de vente.

2. Déclaration des comptes étrangers

Si vous utilisez des plateformes non basées en France (Binance, Kraken, etc.), vous devez déclarer ces comptes au fisc. Cette déclaration s’effectue via le formulaire n° 3916 lors de votre déclaration d’impôt.

Pourquoi c’est essentiel : Ne pas déclarer ces comptes peut entraîner des sanctions, même si vous n’avez pas réalisé de plus-values.

3. Les documents nécessaires pour une bonne tenue des registres

Pour éviter les erreurs de calcul ou les oublis, gardez les documents suivants à jour :

  • Prix d’acquisition : Combien vous avez payé pour chaque crypto.
  • Date d’achat et de cession : Cela permet de calculer précisément les plus-values.
  • Frais liés aux transactions : Ils peuvent être déduits des gains.
    Un bon suivi évite les casse-têtes au moment de la déclaration.

4. Les sanctions en cas de non-déclaration

Oublier de déclarer des plus-values ou des comptes étrangers peut coûter cher :

  • Amende de 1 500 € par compte non déclaré.
  • Rattrapage des impôts non payés, majorés de pénalités pouvant atteindre 40 %.

La réussite en finance n’est pas un hasard.

Mais un ensemble de BONNES décisions, qui cumulé, vous aiderons à avoir un patrimoine bleu.

Mathieu Caradec

Conseiller en Gestion de Patrimoine

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